D’ici 10 ans, la moitié des emplois sera transformée. Partant de ce constat, le gouvernement souhaite transformer la formation professionnelle.

Tour d’horizon des propositions et de ce qui devrait changer pour les entreprises.

1. Le financement de la formation professionnelle

La première mesure concerne le plan de formation des TPE et PME qui sera financé en partie par les grandes entreprises.
Par ailleurs, la « cotisation formation professionnelle » naîtra de la fusion des deux taxes existantes : le 1% formation et la taxe d’apprentissage. Il s’agit d’une simplification de l’existant. Il n’y aura donc pas d’augmentation de taux.

Une seconde mesure vise également à simplifier les démarches des entreprises en matière de formation professionnelle. La cotisation formation professionnelle sera collectée par l’URSSAF. Finies donc les sollicitations multiples des organismes de formation pour le versement du 1% formation et de la taxe d’apprentissage.

2. Un plan de formation plus facile à construire

Auparavant, les entreprises avaient pour obligation de distinguer entre actions d’adaptation au poste de travail, celles liées à l’évolution ou au maintien dans l’emploi au sein de l’entreprise, des actions de développement des compétences et de professionnalisation des salariés.

Dorénavant, il n’y a plus de distinctions à faire dans les actions de formations. Les plans de formation sont donc bien plus à faciles à construire par les directions des ressources humaines.

L’entreprise ne doit se soucier que d’une chose : que le poste de travail d’un salarié soit adapté. Le but est de s’assurer de l’employabilité des collaborateurs.

La formation professionnelle pourra prendre des formes plus libres. Le recours à des Moocs ou à l’e-learning sera facilité. Ces différents supports de formations sont encouragés même si les organismes de formation n’ont pas attendu cette réforme pour les proposer aux entreprises.

3. Un calendrier resserré

La réforme engagée par le gouvernement se fera par le biais d’une loi unique. Seront concernés par cette loi outre la formation professionnelle et l’apprentissage, l’assurance chômage. C’est lors de sa conférence de presse du 5 mars, que Muriel Pénicaud a précisé les principales mesures de sa réforme de la formation professionnelle et rendu public le calendrier prévisionnel.

Le « projet de loi pour choisir son avenir professionnel » sera présenté en conseil des ministres à la mi-avril 2018. Le loi devrait être votée sans recourir aux ordonnance laissant la voie libre au parlement.